C’est une possibilité qu’a laissé entendre Olivier Piou, le PDG de Gemalto lors d’une interview accordée à la Tribune vendredi 11 mars dernier.
Un recentrage stratégique sur le « software »
En effet, le leader mondial des terminaux de paiements opère depuis quelques temps une transformation de son modèle économique.
Gemalto se concentre ainsi de moins en moins sur l’offre cartes à puces – il s’est séparé de sa filiale de terminaux de paiement en la cédant en octobre 2010 à l’américain Verifone – au profit des logiciels et services.
Les géants du logiciel intéressés
Selon Olivier Piou, « nos concurrents ont changé, ils se nomment désormais Microsoft ou Symantec« , qui deviennent des acquéreurs potentiels.
Ces derniers seraient ainsi d’autant prêts à racheter Gemalto que la société, cotée en bourse, présente un bilan très flatteur : un chiffre d’affaires en 2010 de près de 2 milliards d’euros (+19%, le plus important de son histoire) et un bénéfice net de 216 millions d’euros (+11,3%).
Veto de l’Etat ?
Le rachat éventuel de Gemalto reste toutefois conditionné à l’accord de ses actionnaires.
L’Etat possède 8% des parts et pourrait s’opposer à une éventuelle cession au nom du caractère stratégique du groupe.