Selon un rapport du cabinet McKinsey co-financé par Google et d’autres acteurs du secteur, Internet représente 25% de la croissance française.
La « filière Internet » observée regroupe quatre secteurs :
- Les entreprises qui utilisent le web comme support : e-commerce, publicité en ligne, etc.
- Les acteurs de la télécommunication via IP
- Les fabricants de matériel et logiciels informatiques destinés à Internet
- Les activités de services informatiques ayant une connexion Web
Internet devance certains secteurs traditionnels
La contribution d’Internet au produit intérieur brut (PIB) est ainsi évaluée à 72 milliards d’euros, soit 3,7% du PIB, ce qui place la filière devant « des secteurs clefs de l’économie française, comme l’énergie, les transports ou encore l’agriculture », comme le souligne Eric Hazan, directeur associé du bureau français de McKinsey.
Il faut ajouter à cet apport direct au PIB les effets indirects du web, comme par exemple les achats réalisés en magasin physique, mais dont la préparation s’est effectuée sur Internet. Cette contribution indirecte est estimée à 28 milliards d’euros.
Création nette de 700 000 emplois en 15 ans
Côté emploi, Internet a généré en 2010 1,15 million de postes, ce qui représente 4% de la population active.
700 000 emplois directs ont été créés au cours des quinze dernières années.
Des bénéfices à plusieurs niveaux
L’étude de McKinsey constate ainsi que les entreprises qui ont investi dans les technologies ont connu une croissance plus rapide que les autres et qu’Internet s’est révélé particulièrement bénéfique aux PME.
Par ailleurs, les progrès et la démocratisation d’Internet ont entraîné pour les internautes une facilitation dans la recherche d’emploi, une démocratisation du savoir ou encore un « surplus de valeur » (valeur économique gratuite) grâce à l’utilisation des services Internet financés par la publicité en ligne.
Des « marges de progression » certaines
Toutefois, McKinsey nuance ces résultats très encourageants en insistant sur le potentiel de développement encore important d’Internet en France par rapport à d’autres pays. Le cabinet préconise ainsi un soutien accru de l’Etat et la mise en place d’une politique volontariste telle qu’elle est pratiquée par exemple aux Etats-Unis ou au Japon.
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